Descriptif projet

Le vêtement "durable" : le vêtement conçu comme cycle.


Observations et constats
Alors que la notion de développement durable est de plus en plus présente, les solutions permettant de s’y aligner manquent et cela principalement parce que la société actuelle est basée sur l’acte d’achat, et c’est ce comportement même qui ralentit la progression : la surconsommation étant aux antipodes d’un comportement durable, soutenable.
Malgré les récentes évolutions que l’on peut constater dans les domaines des transports et de l’alimentation, d’autres, soumis aux phénomènes de modes, sont beaucoup plus complexes à solutionner. Et on le note particulièrement dans l’habillement. La mode dans ce domaine désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. Mais la mode est aussi devenue selon Dominique Boisvert* un « mécanisme social qui permet de renouveler constamment les désirs en rendant ce d’hier périmés et sert principalement à justifier le remplacement perpétuel des objets de la consommation. »
Les objets, qui s’agissent de vêtement ou d’accessoires, deviennent alors rapidement obsolètes et rejetés avant même d’être hors d’usage. Ce phénomène de surconsommation est donc nuisible en de nombreux points : tout d’abord car il entraîne une surproduction lourde en répercutions : pollution, exploitation des ressources, mauvaises conditions des travailleurs, mais cela est aussi dommageable socialement parlant car il crée un déséquilibre entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas suivre le système.

On peut cependant remarquer, de la part de certains créateurs et producteurs, les efforts faits dans la conception des produits (vêtements biologiques, équitables…), mais rien n’est proposé pour changer l’acte d’achat. Les vêtements changent dans la forme ou la composition mais les solutions proposées se résument à être une mode comme les autres : la mode du durable, de l’éthique.

De la part des consommateurs, on note également une évolution de comportement : au Canada par exemple, une nouvelle conception est en train de se développer très rapidement : la simplicité volontaire, où comment réduire sa dépendance à l'argent et à la vitesse et de favoriser les comportements écologiques et respectueux de la société.
Les Français quant à eux s’intéressent de plus en plus aux comportements responsables : comme l’indique l'étude CREDOC “De la pensée à l'action, les huit façons de faire bouger les Français” datant du premier semestre 2007, ils sont 35,6 % à vouloir s’impliquer mais "sont plutôt dans l'attente de mode d'emploi que dans la recherche active".
C'est à ces gens que je souhaite apporter des solutions, car même ces gens qui choisissent de moins consommer ont des besoins, et chercher à y répondre, c’est en quelque sorte faciliter leur démarche et pourquoi pas également attirer d’autres vers cette attitude.
Réfléchir à la création de produits et/ou service pour des gens non consuméristes est un défi intéressant à relever, car s’ils fonctionnent, s’ils attirent ces « consom-acteurs » c’est qu’ils sont réellement utiles pour eux et c’est la preuve qu’ils permettent réellement d’adopter un comportement responsable…


Problématique
Comment réduire la consommation et donc la production de textiles neufs dans l’habillement tout en satisfaisant les besoins et désirs habituels liés à cette consommation ?
Peut-on concilier besoin de renouvellement du vêtement et attitude non-consumériste?
Quels outils proposer à ces personnes désireuses de consommer le vêtement de façon responsable?


Objectifs
Création d’un système (produit et service) socialement responsable et économiquement viable permettant aux personnes ayant choisi de consommer de manière consciente et responsable de s’habiller selon leurs envies tout en respectant leurs convictions.
Contribuer ainsi, en proposant des solutions alternatives aux modèles existants, à réduire la pollution liée à la surproduction de vêtements.